Le siège « à la capucine » est une chaise ou un fauteuil à assise paillée, tressée ou cannée. Le dossier, légèrement penché vers l’arrière, est constitué de deux montants, constituant le piétement arrière, reliés par de simples traverses courbes et chantournées.
Un peu d’histoire
Si la chaise « à la capucine » est l’ancêtre de la grande majorité de nos chaises actuelles, la date de son apparition demeure assez floue.
Née au XVIIeme siècle?
En 1602, Henri IV autorise la construction d’un couvent de sœurs capucines en plein Paris, à l’emplacement de l’actuelle place Vendôme. L’ordre mendiant des capucins, ainsi que son pendant féminin les clarisses capucines, porte bien haut le vœu de pauvreté. Le roi imposera donc l’absence d’or dans la décoration intérieure et la fabrication d’un mobilier le plus simple et le moins cher possible. Le siège « à la capucine » serait donc né de cette recherche de dénuement.
Apparue au XVIIIeme siècle?
Dans les salons, la régence voit le classique fauteuil, lourd, richement décoré et surtout très cher, perdre sa suprématie au profit de sièges légers et maniables. La mode débute avec le siège à assise de paille puis va peu à peu s’orienter vers l’assise cannée permise par l’introduction en France de la canne, ou rotin des Indes, par les hollandais au tout début du XVIIIeme siècle.
Ces assises légères peuvent désormais être supportée par de fines structures à assemblage par tourillons en place des compliqués et coûteux tenons et mortaises traditionnels. Nombre d’ouvrages placent la naissance du siège « à la capucine » à cette période.
Conclusion
Je pense que les deux appréciations sont vraies. Nécessité et circonstances ont créé le siège en nombre limité en un espace unique au 17eme siècle alors que le 18eme en a vu la démocratisation et la production en grand nombre.