Du 25 juin au mardi 29 juillet 2014, vive les prix cassés, les magasins vont connaître la cohue. Si dès le premier jour le secteur du vêtement est sur le grill, celui du mobilier à contrario débute les soldes avec une semaine de retard. Chaque année, le scénario se répète, les clients prennent le soin de comparer les différentes offres en magasin comme sur internet avant d’effectuer leurs achats. Ainsi, un premier frémissement a été ressenti ce weekend, le prochain devrait être plus intense.
Comme d’habitude, j’ai passé mon premier samedi de soldes à prendre la température de la clientèle. Comme d’habitude, j’ai parcouru les allées de deux immenses centres commerciaux de la périphérie parisienne et surfé sur les sites de la concurrence.
Samedi 14 heures.
Les magasins de vêtements que je sais être d’habitude pris d’assaut sont remplis à moitié. Je m’étonne du fait et entre. On parle de la crise, mais les modèles ne sont pas terribles. Les coloris me ramènent à ma prime enfance, quand mon instituteur s’évertuait à nous apprendre les subtilités des « gris colorés ». Les portants véhiculent la déprime ambiante à pleines roulettes. Et je ne vous parle même pas de l’accueil des vendeuses.
Un peu plus loin, je joue au client pénible dans un magasin de canapés. Là aussi il n’y a pas foule mais, comme indiqué plus haut, c’est normal. J’observe les modèles exposés. Du convertible Rapido®, encore du convertible Rapido® tissu ou cuir, blanc, gris ou crème. Comme dirait un humoriste très connu imitant un célèbre gendarme de St Tropez « ça donne envie, hein ? ».
Pour le reste, un NOUVEAU 3 places d’il y a 3 ans en microfibres chocolat côtoie un canapé d’angle bicolore en cuir Italien. Les prix proposés sont ceux de cet hiver mais toutefois, je repère UNE affaire, un canapé 2 places en tissu basique. Je le connais, c’est un modèle polonais qui a transité par l’Italie. Le prix est serré, il faudra que j’en parle au patron.
Je rentre chez moi et je consulte la concurrence en ligne. Là aussi, les canapés polonais fleurissent. Toujours ces même formes carrées, ces même coloris tristes, et ces prix au raz des pâquerettes. Comment peut-on gagner sa vie avec des marges aussi faibles, en proposant de surcroît la livraison gratuite? La réponse est peut-être dans toutes ces enseignes qui déposent le bilan ou ces sites internet qui ne répondent plus.
Ca y est, moi aussi je déprime.
Je viens de découvrir ce blog un peu par hasard et si vous continuez comme ça, je vais y revenir. Ce que vous dites est pertinent et bien observé. C’est le premier blog qui ne parle que de meubles sans nous assommer de pub, aussi j’espère que vous demeurerez « indépendant ».